Sortie le 19/03/2015
Résumé
:
Un
roman inspiré d’un fait divers. Paris, 1897. Toutes les femmes de
l’aristocratie se pressent au Bazar de la Charité, événement mondain des plus
courus. Parmi elles, deux femmes peu habituées à cet univers, Violaine de
Raezal, rejetée par ses pairs depuis la mort de son mari, et la jeune Constance
d’Estingel, indifférente aux conventions sociales. Quand le bazar prend feu et
que le piège des flammes se referme, la tragédie fait basculer leur destin.
Mon
avis :
Christelle, une amie lectrice, m’a choisi comme binôme
pour « Le Club des explorateurs » du site lecteurs.com, je ne savais donc pas ce que j’allais
recevoir comme livre. Mon premier roman des éditions Héloïse d'Ormesson. Ma surprise fût totale quand j’ai ouvert le colis. En
effet, ce n’est pas mon genre livresque de prédilection. Je me suis donc
laissée embarquer par l’auteure dans cette aventure sans vraiment savoir ce
qu’il allait en résulter. Et comment dire …
Je pense tout simplement que je ne pourrais jamais assez
remercier tout ce beau monde pour ce joli cadeau. En effet, ce roman de Gaëlle
Nohant est devenu un vrai coup de cœur au fil des pages. J’ai aimé me perdre
dans les vies tortueuses des différents personnages, découvrir leurs petits
secrets et leurs grandes vérités, voir que les femmes sont de redoutables
garces parfois. Mais surtout, ce livre réussit à nous faire de nouveau croire
en la nature humaine, tellement il s’y passe de merveilleuses choses.
Je ne connaissais pas l’auteure jusqu’à ce jour, mais je
compte me procurer assez vite son premier roman tant sa plume m’a enchantée.
J’ai retrouvé un peu cette plume et ce côté histoire dans l’Histoire que
j’avais aimé dans « Rose » de Tatiana de Rosnay. Les références livresques y
sont légions et je ne peux donc que féliciter l’auteure pour cet énorme travail
de fourmi littéraire. J’ai aimé aussi les réflexions sur l’écrivain, l’écriture
et la lecture distillées dans le roman. Tout cela rendant son roman encore plus
percutant.
Pour revenir à l’histoire en elle-même, l’auteure nous embarque dans son récit via un narrateur omniscient qui suit au fil des chapitres différents personnages qui serviront l’intrigue. Allant de la Marquise de Fontenilles, grande bourgeoise qui tient la réputation du Tout-Paris entre ses griffes acérées à Constance d’Estingel, jeune bourgeoise un peu candide se laissant influencer à plusieurs reprises par sa famille ou sa religion dont on suivra l’évolution du début à la fin du roman.
Les personnages parfois attachants, parfois horripilants
m’ont mené par le bout du nez sur un aspect du livre que j’aurais aimé
différent. Je m’explique : lors de
l’incendie du Bazar de la Charité, plusieurs personnages meurent ou
disparaissent. On en vient à fantasmer sur ces personnages, car l’auteure a
cette capacité à laisser planer le mystère concernant quelques-uns de ces
personnages dont elle use et abuse. J’aime notamment la plume de Mr Lazlo de Nérac, grand
bourgeois critique acerbe de la société et grand rêveur, sur ce point.
Il m’a fait rire, pleurer et rêver et à travers lui,
c’est l’auteure de ce roman qu’il faut féliciter, car il est rare de tomber sur
un livre qui nous percute autant alors que dans le commerce, je ne me serais
même pas retournée dessus.
Je ne sais si cet aspect du livre est de mon fait ou si
l’auteure a voulu volontairement nous perdre dans ces morts et disparitions.
Est-ce ma vision de la vie et mon côté positif qui espère toujours que le monde
sera un peu plus rose au final ? Est-ce le talent de l’auteure qui permet
cela ? J’avoue que si je devais rencontrer Gaëlle Nohant un jour, c’est
cela que je lui poserais comme question principale, car cet aspect du livre me
perturbe depuis la fin de ma lecture. Face à cela, mon seul bémol est que, par
la force des choses, j’aurais adoré un autre épilogue. Celui-ci est très bien,
mais j’avais l’espoir d’un autre.
En conclusion, ne vous focalisez pas sur le résumé. Ce
livre est tellement plus qu’un récit des faits survenus au Bazar de la Charité
en 1897, c’est un hymne à l’humanité, à cette force qui nous permet de nous
relever face aux pires atrocités. Et au-delà de cela, c’est une ode à la
littérature, aux écrivains et à la force des mots.
Note :
09,5/10
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